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Voici pourquoi il faut apprendre à dire NON ?

Voici pourquoi il faut apprendre à dire NON ?

Savoir dire oui est toujours beaucoup plus simple que dire savoir dire non; en apparence c’est réconfortant et ça plait à tout le monde. En plus ça ne demande ni courage ni justification.

Mais devant cette facilité se cache un grand problème d’affirmation.

Depuis son mariage, Samira accompagne son mari déjeuner chez sa grande famille chaque dimanche. Or, ce rituel est devenu pour elle une contrainte, à laquelle elle continue pourtant de se dire : « Ça lui fait tant plaisir ! ». Peur du conflit, de fâcher, d’être rejeté, désir de combler l’autre, de se rendre indispensable : ne manquent pas. Sami a toujours accepté les dossiers de dernière minute de son chef, les délais serrés de ses clients; et ne se sent plus respecté.

Mais quels sont les conséquence de ces « oui » prononcés sans conviction, en cédant à toutes les sollicitations ? Le risque est de ne plus discerner ses propres désirs de ceux d’autrui. A l’inverse, avoir le courage de dire de vrais « non » prépare à pouvoir prononcer de vrais « oui », exprimant convictions personnelles et intégrité.

Savoir quand dire « non » demande de la pratique, je vous propose trois étapes clés pour s’en sortir :

1.Connaitre ses limites :

Avant d’aller dire oui ou non aux sollicitations il faudra avoir une idée claire sur nos envies et nos limites. La première étape consiste donc à faire un point sur ce qui important pour soi dans tous les domaines de la vie : ses valeurs,  ses limites, ses besoins, son rythme de vie, ses goûts, ses priorités… Avec cette liste, nous dessinons les contours de notre « territoire de vie » et nous arrivons à avoir des repères intimes et claires pour s’y référer.

  1. Quels conséquences pour soi ?

Nous disons oui toujours car on se réfère à l’autre et nous voulons le préserver : Et s’il le prenait mal ? et s’il me détestait ? Et s’il harcèle un collègue avec ça ?

Prendre ce recul vis-à-vis des autres est indispensable ; il ne s’agit pas de s’autoriser des refus blessants, mais bien de se débarrasser d’une culpabilité excessive et limitante.

Au lieu de tenter d’imaginer les réactions des autres, réfléchissons aux répercussions qu’un « non » ou un « faux oui » auraient sur nous. « Serai-je honnête avec moi-même si j’accepte cette invitation? « Ai-je envie de renoncer à ce que je fais actuellement et j’y tiens pour accepter ce nouveau poste?

Prenez votre temps avant de répondre, vous n’êtes pas obligés de répondre tout de suite; celà vous permettra d’éviter des engagements précipités.

3.Exprimer ses émotions et expliquer la situation :

« Je ne suis pas à l’aise pour te dire non » cela permettra d’exprimer l’émotion qui nous fait hésiter à prononcer un « non », exposer une partie de la vérité,  créer un climat de confiance entre les deux parties . Puis il ne reste plus qu’à expliquer et là il faut éviter les justifications et excuses, soyez juste, vrai et crédible.

«Vous me demandez de traiter ce dossier ». Ensuite, exposer les conséquences pour soi :

« Cela va à l’encontre de mes projets », ou « Cela me surcharge dans mon travail. »

ou « J’ai le sentiment que mon travail n’est pas reconnu » plutôt que « Vous banalisez mes efforts »

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